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Visite virtuelle 360°

En attendant de vous recevoir chez nous au Musée de Maroc Telecom, nous vous invitons à découvrir virtuellement les différents espaces du musée à travers une magnifique vue à 360°.

LA COMMUTATION TELEPHONIQUE AUTOMATIQUE

Centraux électromécaniques :

Il suffit aujourd’hui d’actionner le cadran du téléphone pour commander un central téléphonique et se brancher soi-même sur n’importe quel téléphone du monde entier. Depuis le début du 20ème siècle, différents types de systèmes électromécaniques ont remplacé le travail manuel des Standardistes dont le plus célèbre fut le Strowger d’origine américaine. Ce système fut installé à Rabat en 1927.

Le premier système R6 de la Compagnie Américaine Thomson-Houston fut installé à Casablanca le 06 mars 1932 et à Fès-Batha et Fès-ville Nouvelle le 19 juin de la même année.

La commutation téléphonique automatique :

Plus le nombre d’abonnés augmentait, plus la capacité et la taille des tableaux devenaient grandes, ce qui rendait l’opération de commutation manuelle davantage compliquée. Ceci entraîna la naissance de systèmes de commutation mécanique actionnés par les abonnés eux-mêmes, systèmes appelés « automatiques » pour répondre à la saturation des tableaux et libérer les opératrices qui se concentraient sur les tâches manuelles.

En effet, ces systèmes ont permis l’exécution automatique des tâches et opérations d’établissement de la communication après numérotation, de maintien de la ligne pendant la conversation, de libération du circuit au raccrochage et de taxation à l’abonné appelant.

Commutateur avec système rotatif :

Les systèmes de commutation électromécanique prennent le nom de rotatifs ou Rotary, car, pour qu’ils puissent fonctionner, il faut utiliser des axes de rotation continue qui produisent le déplacement des éléments de sélection, les chercheurs et les sélecteurs, à travers des champs semi-circulaires afin d’établir la connexion entre deux abonnés.

Ces systèmes, d’abord installés dans le Nord du Maroc, étaient fabriqués par Standard Electrique, S.A. Le premier, mis en place en 1949 à Tétouan, était du type 7-B, de même que les suivants, à Chefchaouen et Alksar Lekbir en 1951, et celui de Larache en1952.

Commutateur avec le système des barres croisées :

C’est ainsi que l’on appelle les équipements automatiques qui établissent leur voie de connexion grâce au croisement de contacts actionnés par des barres disposées en forme de filet, c'est-à-dire croisées. Leur fonctionnement repose sur l’utilisation d’un élément appelé « Multisélecteur » qui, à travers des relais, envoie des pulsations utiles pour établir les points de croisement nécessaires dans chaque cas. Ce système a été installé pour la première fois dans la vile d’El Jadida. Puis, en 1964, fut installé à Tétouan un Centre de Transit utilisant cette technologie.

Centraux téléphoniques numériques :

La commutation permet de mettre en relation un terminal simple, tel que le poste téléphonique ou plus élaboré, tel qu’un terminal informatique ou un ordinateur avec un ou plusieurs autres terminaux.

La commutation des circuits comprend les opérations de connexion, de traitement des appels et de commande. La fonction de connexion est assurée par l’unité de connexion qui établit la liaison temporaire entre une jonction entrante et une jonction sortante.

En plus du traitement d’appel (établissement et rupture de la liaison), la commutation assure la taxation et les fonctions d’exploitation et de maintenance.

La gestion centralisée de l’ensemble de ces fonctions est assurée par la fonction de commande du commutateur. La fonction de relation entre les commutateurs est du domaine de la signalisation.

On distingue deux grandes classes de commutateurs:

-Commutateurs d’abonnés: ce sont des commutateurs sur lesquels aboutissent directement des lignes d’abonnés, permettant aux abonnés rattachés de communiquer entre eux et d’accéder au réseau interurbain ou au réseau international.

-Commutateurs de transit: sur ces commutateurs ce ne sont pas les abonnés qui sont raccordés mais des circuits. Les communications des commutateurs d’une zone donnée à destination d’une ville éloignée, par exemple, sont regroupées dans le commutateur de transit pour être directement acheminées vers la destination lointaine.

Au Maroc, la commutation téléphoniques a fait l’objet d’un vaste programme d’investissement durant la dernière décennie du 20ème siècle qui a eu pour objectif, d’une part, le remplacement des équipements vétustes et, d’autre part, la numérotation complète des centraux téléphoniques pour répondre aux exigences des résidentiels mais aussi et surtout, du secteur productif national. C’est la ville de Fès qui a connu la mise en service du premier central téléphonique numérique E10A d’Alcatel en 1976.

A partir de 1982, la commutation numérique a été généralisée à l’ensemble du réseau téléphonique, par le biais des technologies E10 d’Alcatel (France), AXE d’Ericsson (Suède), DMS de Northon Telecom(Canada) et EWSD de Siemens (Allemagne).

La nouvelle génération de systèmes de commutations, appelés centraux téléphoniques numériques, permet d’offrir de nombreux services supplémentaires à l’usager et, en outre, occupe moins de place pour un même nombre de lignes.